Aujourd'hui, l'atmosphère s'est sérieusement refroidie. Grosse différence avec hier où j'ai pu faire un parcours de golf avec 21 ° en milieu de journée : fabuleux à cette époque ! Quel plaisir de golfer à S-Endréol : pas de béton, la nature, la verdure, les écureuils, les canards sur les points d'eau et les familles de ragondins, non apeurés, qui se promènent sur les fairways....et grignotent des glands.
J'ai grand plaisir à accueillir personnellement les locataires dans mon gîte de Bagnols-en-Forêt. Je suis très impliquée dans la vie du village, berceau de ma famille. J'ai voulu ce blog pour créer un lien avec les personnes qui passent par La Magnanerie, et les autres... Vous pouvez aussi laisser vos commentaires, vos remarques, vos idées. Que chacun s'exprime selon ses goûts, son humeur......
jeudi 26 janvier 2012
mercredi 18 janvier 2012
Classement La Magnanerie
Youpi !!!
J'ai obtenu aujourd'hui la labellisation 3 * pour "La Magnanerie". Je peux donc utiliser l'appellation :
MEUBLE DE TOURISME
lundi 16 janvier 2012
Bernard PIVOT – Les mots de ma vie - extrait
Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire : vieillir, c’est
désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible,
c’est déprimant, c’est mortel. Mais j’ai préféré « chiant » parce
que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira.
Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.
On était bien dans sa peau.
On se sentait conquérant. Invulnérable.
La vie devant soi.
Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante.
Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps – mais quand – j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient
plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard.
Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables.
Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge.
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
« Avec respect », « En hommage respectueux », Avec mes sentiments très respectueux ».
Les salauds!
Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect? Les cons! Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des
Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus!
Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place. J’ai failli la gifler.
Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué.
« Non, non, pas du tout, a-t- elle répondu, embarrassée.
J’ai pensé que… » Moi aussitôt : «Vous pensiez que…? --
Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. –
Parce que j’ai les cheveux blancs? –
Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç’a été un réflexe, je me suis levée…--
Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous? –
Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge… --
Une question de quoi, alors? –
Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…»
J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise,
ni à l’amour, ni à la sexualité, ni au rêve.
Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises.
C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.
J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du
Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de
son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se
révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés.
Nous allons prendre notre temps.
Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement.
Nous ignorons à combien se monte encore notre capital.
En années? En mois? En jours?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans
modération.
Après nous, le déluge? Non, Mozart.
que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira.
Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.
On était bien dans sa peau.
On se sentait conquérant. Invulnérable.
La vie devant soi.
Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante.
Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps – mais quand – j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient
plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard.
Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables.
Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge.
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
« Avec respect », « En hommage respectueux », Avec mes sentiments très respectueux ».
Les salauds!
Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect? Les cons! Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des
Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus!
Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place. J’ai failli la gifler.
Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué.
« Non, non, pas du tout, a-t- elle répondu, embarrassée.
J’ai pensé que… » Moi aussitôt : «Vous pensiez que…? --
Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. –
Parce que j’ai les cheveux blancs? –
Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç’a été un réflexe, je me suis levée…--
Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous? –
Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge… --
Une question de quoi, alors? –
Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…»
J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise,
ni à l’amour, ni à la sexualité, ni au rêve.
Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises.
C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.
J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du
Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de
son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se
révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés.
Nous allons prendre notre temps.
Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement.
Nous ignorons à combien se monte encore notre capital.
En années? En mois? En jours?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans
modération.
Après nous, le déluge? Non, Mozart.
mercredi 11 janvier 2012
La Galette des Rois
La tradition de la fête des Rois date, selon certains historiens, de l’époque romaine. Attesté dès le 14e siècle, l’usage de désigner le jour de l’Épiphanie un « roi de la fève » en cachant, dans une galette, un grain de froment, un petit billet en bois ou une figurine en porcelaine a perduré au fil du temps.
Plusieurs textes montrent qu’on « tirait les Rois » à la cour de France au 17e siècle et au 18e siècle. En 1792, un député de la Convention demanda la suppression de cette fête jugée anti-civique et contre-révolutionnaire, mais la gourmandise des Français l’emporta sur l’appétit d’égalité : la galette, un temps rebaptisée galette de la Liberté, fut maintenue !
Au début du 20e siècle, les pâtissiers menacèrent régulièrement de faire la grève de la galette, comme on peut le lire dans La Tradition en 1904 ou dans Le Petit Parisien en 1909. Pour vous prémunir contre une éventuelle pénurie de galette des Rois, vous trouverez dans Gallica quantité de recettes en vers ou en prose : la pâte feuilletée, la frangipane ou le gâteau des Rois n’auront plus de secrets pour vous. Munis du Guide du savoir-vivre moderne, vous pourrez ainsi fêter les Rois dans les règles de l’art !
samedi 7 janvier 2012
Quelques vers de Pierre de RONSARD .... à méditer
France de ton malheur tu es cause en partie,
> > Je t'en ai, par mes vers, mille fois avertie.
> > Tu es marâtre aux tiens, et mère aux étrangers
> > Qui se moquent de toi quand tu es en danger,
> > Car la plus grande part des étrangers obtiennent
> > Les biens, qui à tes fils, justement appartiennent.
> > Je t'en ai, par mes vers, mille fois avertie.
> > Tu es marâtre aux tiens, et mère aux étrangers
> > Qui se moquent de toi quand tu es en danger,
> > Car la plus grande part des étrangers obtiennent
> > Les biens, qui à tes fils, justement appartiennent.
Pierre de Ronsard (1524 -1585)
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